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Après plusieurs semaines de réflexion et d’expérimentations, j’ai enfin pris le temps d’actualiser mon site www.erathic.com. Ce projet, en apparence anodin, m’a permis de tester différentes approches qui reflètent assez bien l’état actuel du web et les promesses (ou les illusions) de l’intelligence artificielle appliquée à la création de sites.


En résumé

  • Les sites générés par IA sont rapides et efficaces pour une landing page, mais trop rigides pour un site évolutif.
  • La personnalisation reste limitée : design générique, peu de flexibilité.
  • un bon vieux WordPress avec un thème premium personnalisable offre un contrôle total et une vraie durabilité.
  • L’IA garde une place utile, mais comme assistant rédactionnel, pas comme créateur de site.

J’ai commencé par céder à la tentation des générateurs automatiques de sites propulsés par l’IA. En quelques minutes, on obtient une landing page tout à fait présentable, avec une structure, un design et des textes génériques. Une prouesse technique, sans aucun doute, et une solution efficace pour des besoins ponctuels : une page événementielle, une campagne courte, un prototype à présenter. Mais dès qu’il s’agit de créer un site vivant, qui doit évoluer dans le temps et accueillir du nouveau contenu, la façade se fissure. L’ajout d’articles ou de rubriques devient vite laborieux, la personnalisation se heurte à des limites structurelles, et le résultat reste invariablement générique. Autrement dit : l’IA offre de la vitesse, mais pas de profondeur.

Constatant ces limites, je suis revenu vers une solution plus classique mais éprouvée : WordPress, associé au thème Salient. Ici, pas de promesse “magique”, mais un système robuste, modulable et entièrement maîtrisable. Le coût initial en temps est plus élevé, mais il est compensé par la souplesse et la durabilité. Je peux ajouter une page, un article ou une section de portfolio sans avoir à tordre le système. Je peux travailler le design en cohérence avec mon identité visuelle. Et surtout, je ne dépends pas d’un outil fermé ou d’une logique propriétaire.

Cela ne veut pas dire que l’IA est exclue du processus. Elle conserve une place utile, non plus comme producteur de site mais comme assistant à la rédaction. Structurer un article, proposer des angles, accélérer la mise en mots : l’IA devient ici un copilote, pas un substitut. Cet article lui-même en est une illustration.

En somme, l’actualisation de mon site est révélatrice d’une tension plus large : l’IA excelle pour générer rapidement des prototypes, mais elle atteint vite ses limites dès qu’il s’agit de bâtir un écosystème vivant et pérenne. La technologie n’est pas le problème en soi, c’est l’usage qu’on en fait. Le défi consiste à trouver le bon équilibre entre l’automatisation et la maîtrise humaine.

Mon choix d’un WordPress customisé, soutenu par l’IA pour la production de contenu, traduit cette recherche d’équilibre. Plutôt que de déléguer l’ensemble de la création

à une machine, j’ai préféré garder le contrôle, tout en utilisant l’IA comme accélérateur. C’est sans doute une leçon plus générale : l’outil le plus rapide n’est pas toujours celui qui permet d’aller le plus loin.

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